jeudi 31 juillet 2014

La baie d'Anaho (2)

Cette fois c'est par bateau que nous accostons sur la plage d'Anaho. Munis de quelques provisions pour la semaine, nous prenons possession de la pension. Nous avions prévu de pêcher pour manger mais l'endroit est infesté par la ciguaterra, une toxine qui empoisonne les poissons et apparemment certains coquillages. Seuls les poulpes, les langoustes et les oursins sont comestibles. Bruno et Melvin se mettent donc rapidement en quête de quelques céphalopodes pour ne pas risquer d'être à court de protéines, et ça mord plutôt bien!

Ce soir, c'est poulpe!

Le vent souffle fort ce qui nous protège pour l'instant des moustiques et des "nonos" très nombreux en général sur la baie.

Baie de Haatuatua


Le deuxième jour, nous prenons le chemin côtier pour passer sur la baie suivante, encore plus sauvage. Nous y découvrons une plantation de fruits et légumes frais tenue par Moana Taupotini et son épouse. Avec l'aide d'un employé et de 8 chevaux, ils exploitent plusieurs hectares et vont régulièrement vendre leur production en ville.

Avec Moana devant sa cabane

Moana a voyagé notamment en France. Retraité depuis peu, il a choisi de vivre entre Taiohae et sa plantation et d'y vivre très simplement. Sa bicoque à flanc de colline n'a pas l'électricité mais l'eau de source coule pour l'instant à flot et permet d'arroser suffisamment les plantes. Après une heure de discussion riche et philosophique avec ces français du bout du monde, nous rentrons les sacs remplis de papayes, pamplemousses, aubergines, tomates, radis et herbes aromatiques. De quoi améliorer nos boites de conserves de campeurs-robinsons.

Biquette au BBQ

En fin de semaine, Tuaaki et Maya nous préparent le Kaikaie, buffet marquisien qu'on offre aux amis pour certaines occasions. Au menu, biquette grillées, poulpes au curry et en salade au lait de coco. Nous le partageons avec des canadiens rencontrés ici qui viennent de faire 46 jours de mer depuis Vancouver pour arriver jusque là. Il faut en vouloir pour venir jusqu'ici mais qu'est-ce que c'est beau!

mardi 29 juillet 2014

Hiku hika ana Milo!

Le jour de ses 10 ans, Milo nous a fait remarquer qu'il n'avait certes pas toute la famille autour de lui pour fêter sa première décennie, ni même les Lego ou jeux vidéo, cadeaux de rigueur pour un tel événement mais qu'il était sans doute un des seuls enfants de métropole à fêter ça en mangeant des langouses à Hatiheu aux Marquises et à recevoir comme cadeau une "herminette", outil en bois sculpté et silex servant pour creuser les pirogues. Pas peu fier le bonhomme!


La baie d'Anaho

Anaho
Le lendemain de notre arrivée, nous partons en excursion avec Maeva au nord, sur l'une des plus belles baies de l'île, Anaho. Il faut une heure pour rejoindre en 4×4 le petit village paisible d'Hatiheu puis une heure de marche pour passer de l'autre côté de la montagne et atteindre la manifique anse. Quelques maisons de bois et de tôles, une pension, il n'y a pas grand monde sur la plage... et pourtant c'est l'un des plus beaux panoramas que nous ayons vu au cours du voyage. La nature est particulièrement sauvage tout autour: les montagnes pelées et abruptes, l'océan déchaîné au-delà de la baie protégée.



C'est décidé, nous reviendrons d'ici 4 jours passer une semaine sur la plage dans la pension Kao-Tiae de Tuaaki dit Raymond, retraité de l'armée française, qui a servi sur l'atoll de Mururoa, rendu malheureusement célèbre pour ses essais nucléaires.

La pensiond'Anaho


Nous sommes sa première réservation depuis plus d'un mois et il est donc très content de nous laisser l'usage de toute la pension, les cuisines et les chambres directement sur le sable...à suivre

Taiohae

La baie de Taiohae
Aux Marquises, nous logeons dans la "capitale" de l'archipel, Taiohae, sur l'île de Nuku Hiva. Avec l'aide d'un collectionneur de coquillages, Bruno a trouvé une formule chez l'habitant, ce qui nous permet de vivre à la marquisienne. Maeva notre hôte est donc venue nous accueillir et nous ouvre sa maison : 100 m2 de dalle en béton recouverte de 4 murs en contre plaqué et un toit de tôle posé sur une simple charpente. Quelques cloisons qui ne montent pas jusqu'au plafond, quelques ouvertures sommaires sans vitre ou volet, mais l'ensemble reste confortable avec cuisinière,  frigo, congélateur et même une machine à laver électrico-manuelle;)

Maeva devant sa maison
Autour de la maison, les voisins ne sont pas très loin, avec des habitations aussi ouvertes que la notre, ce qui permet de bien comprendre et partager les rythmes et activités de chacun! Ici, on se lève aux chants des coqs, nombreux et incroyablement prétentieux, on rit beaucoup, on met la musique (genre de zouk -on est bien dans les îles!!! ) et on entretient très bien et très régulièrement son petit carré de jardin au roto-fil! Après un an de voyage, on se rend compte que nos critères de confort se sont légèrement adaptés aux situations. Nous éprouvons même une certaine satisfaction à partager la vie des autochtones et nos enfants sont de loin les plus adaptables de la famille!

jeudi 17 juillet 2014

En route pour les Marquises!

Notre faré au bord du lagon
Nous quittons Huahine avec l'envie d'y revenir! Même si c'est très loin de la métropole,  ce petit bout de France perdu dans le Pacifique nous a vraiment séduits. Nous avons d'abord été chaleureusement accueillis par Martine et Noël, lyonnais ayant choisi de vivre dans cette île depuis 10 ans. Ils nous ont déniché un "faré" en bord de lagon à un tarif défiant toute concurrence qu'on ne trouve pas sur les guides de voyage, ni même sur internet. Ils nous ont  aussi prêté leurs vélos,  ce qui nous a rendu un grand service pour faire les courses au village et se balader aux alentours. Un grand merci à tous les 2! Nous avons vécu 3 semaines au rythme des habitants, de la coupe du monde (!!!), et du Heiva (voir article précédent) et n'avons vraiment pas vu le temps defilé...

Arrivée sur les Marquises
Nous partons pour notre dernière étape du voyage, rêve d'enfant de Bruno, les îles Marquises. A 1600 km de Tahiti, cet archipel isolé de Polynésie nous attend...
On vous en dit plus rapidement...

vendredi 11 juillet 2014

Heiva i Huahine

Nous avons la chance de visiter la Polynésie en pleine période du Heiva. Ce festival traditionnel qui ressemble un peu à un intervilles sur chaque île a lieu tous les mois de juillet.

Javelots plantés dans la cible noix de coco
Sur Huahiné, les huit villages de l'île s'affrontent pendant 4 semaines dans des concours artistiques (danses et chants) et sportifs (lancé de javelot, pêche lagunaire, course de pirogues, porteurs de pierres, etc...)
Pesée des poissons
L'occasion pour nous de découvrir de magnifiques costumes et de voir combien les habitants restent très attachés  à leurs coutumes, même les plus jeunes d'entre eux. 

Les chants et danses sont de toute beauté. Allez voir sur Youtube quelques beaux extraits de celui de Tahiti (ici)

vendredi 4 juillet 2014

Huahiné vue du lagon

Depuis 10 jours, nous profitons de Huahiné. Elle est plus grande et plus développée que Maupiti mais a su rester authentique. Nous apprécions tous les jours son beau lagon, juste au pied de notre faré (petite maison locale en bois) et nous déplaçons  en vélo pour les courses au village.



Jeudi matin, nous partons en expédition en bateau sans permis pour faire le tour de l'île.  Crème solaire,  lunettes et casquettes sont de sortie car le soleil est enfin au rendez-vous. L'île est très belle avec la luminosité du matin. Elle est divisée en 2 îlots reliés par un pont routier. Quelle fierté pour les garçons de tenir le gouvernail et de faire vrombir les chevaux!


Après un premier arrêt pour nager avec les poissons multicolores, le temps se gâte d'un coup et on se prend une bonne rincée et quelques belles vagues.



On est à deux doigts de rentrer au port, mais décidons de nous mettre à l'abri sur une crique isolée pour le pic nique. Nous essayons de sécher un peu avant de continuer le tour. Le soleil est finalement de retour pour finir la journée. Au fil des heures, les couleurs du lagon se modifient et c'est un beau spectacle.



La semaine prochaine, nous ferons le tour par la route à la rencontre des 8 villages de Huahiné...